Voici avec un peu de retard des nouvelles de mon voyage à Madagascar en novembre.
Tous les enfants pris en charge par Cécile sont maintenant scolarisés à Ambalavao dans une école privée qui a un bon niveau.Ambalavao étant à une heure de route d’Ikamby le village natal de Cécile Moara, il faut donc louer deux maisons pour héberger les enfants.
En novembre, le toit de l’école à Ikamby se terminait doucement. L’ouvrier qui le fait travaille une à deux heures par jour…la notion du temps n’est pas la même qu’en Europe.
La rentrée pour l’école maternelle pourra enfin se faire en janvier. De nombreux parents des hameaux des environs ont déjà inscrit leurs enfants.
Cécile espère agrandir l’école petit à petit jusqu’au CM2. En novembre trois jeunes filles étaient en stage à Fianarantsoa pour devenir institutrice, deux d’entre elles sont des jeunes filles parrainées par Cécile depuis leur enfance.
A terme, les enfants feront leur scolarité à Ikamby jusqu’au CM2, le collège à Ambalavao et éventuellement le lycée à Fianarantsoa. Actuellement Cécile scolarise 64 enfants à Ambalavao de la maternelle à la 3ième et 4 adolescents au lycée à Fiana.
Depuis mon séjour en 2006, le poulailler a été construit et Cécile élève des poules, des canards et des dindons ce qui permet d’avoir des œufs et de la viande.
Les plantations se développent malgré la sécheresse, même si ce n’est pas toujours simple, certains arbres sont morts faute d’avoir été arrosés en l’absence de Cécile.
L’eau est un gros problème, lorsque j’y étais la source était à sec, il faudra réaliser de nouveaux travaux d’adduction pour pouvoir développer la riziculture. La récolte de riz se fera en mars.
Cécile se heurte beaucoup à la mentalité des villageois, il est difficile de trouver des ouvriers agricoles car dés qu’un ouvrier a gagné de quoi nourrir sa famille pour la journée, il arrête de travailler.
Les femmes sont plus actives et se regroupent en association. Les mentalités évoluent lentement et Cécile souhaite scolariser les enfants à partir de la maternelle afin de pouvoir leur donner des habitudes de travail dès leur plus jeune âge.
L’aide au développement doit impérativement prendre en compte les réalités de la vie au village, le changement doit être souhaité par la population sinon cette aide se transformera en assistanat avec tous les effets négatifs qu’il engendre. Même si parfois les choses nous paraissent évoluer trop lentement, il est essentiel de laisser le temps aux habitants d’Ikamby d’intégrer de nouvelles façons de cultiver, de contrôler les naissances….
A partir de janvier, nous allons payer les salaires des trois institutrices et nous souhaiterions assurer le repas de midi aux enfants de l’école qui viendront parfois d’assez loin à pied. Si nous le pouvons, nous participerons aussi à la réalisation du nouveau réseau d’eau.