Je viens enfin de réussir à joindre Cécile. Elle ne remonte pas souvent sur Fiana car ses voitures sont en panne et en taxi brousse, elle perd beaucoup de temps et se fatigue.
Elle était remontée sur Fiana pour acheter des tôles pour le toit de l’école. Le toit en chaume n’a pas résisté au cyclone…
Cet été, une famille martiniquaise lui a acheté des tuyaux pour remplacer les tuyaux percés du réseau d’eau existant en attendant le démarrage d’un gros chantier financé normalement par une entreprise française. Il devrait commencer par la mise en place de panneaux solaires puis la réparation du réseau d’eau du village et le captage de nouvelles sources.
J’ai vu l’étude réalisée par une entreprise qualifiée et je pense que le chantier sera bien mené.
En ce moment, c’est la période de soudure, acheter du riz revient très cher. Après une petite pluie, Cécile a fait repiquer le riz et a irrigué avec la motopompe que l’association de Romain Joron a achetée. L’essence étant très chère et elle n’utilise la motopompe qu’en extrême urgence.
Elle a reçu une réponse positive pour sa demande d’habilitation de centre à vocation sociale (préalable à l’habilitation pour l’agrément d’adoption ). Cette habilitation ne sera effective que lorsque les représentants du gouvernement seront descendus dans le sud aux frais de Cécile pour voir le centre !
Cécile ne reprendra les adoptions que lorsque sa structure et surtout les cultures fonctionneront correctement. Avec le nouveau dispositif d’adoption il faudrait qu’elle avance trop d’argent et serait obligée d'utiliser l’argent que nous lui envoyons pour l’école et les cultures.
L’école maternelle est victime de son succès, elle accueille 25 enfants et d’autres s’annoncent. Il faudra rapidement agrandir la structure existante pour accueillir l’école primaire.
Cécile remercie toutes les personnes qui l’aident et qui lui envoient des nouvelles. Elle m’a chargée de vous dire que tous ses témoignages d’amitié étaient importants pour elle et qu’elle regrettait de ne pas pouvoir vous répondre à tous.
Marylène AMET